Et si ce n’était pas de la mauvaise volonté… Le TDAH est un trouble neurobiologique et non pas un simple problème de comportement attribuable à la négligence des parents ou au mauvais caractère de l’enfant.

Chez l’enfant, on peut distinguer les manifestations du TDAH comme suit :

L’inattention

• Manque d’attention envers les détails.
• A de la difficulté à maintenir son attention.
• Semble ne pas écouter, est facilement distrait.
• A de la difficulté à suivre une consigne.
• Oublie facilement des tâches.
• Perd ses choses.

L’agitation

• A besoin de bouger.
• Se lève souvent.
• Court et grimpe.
• Parle trop.
• Agit comme s’il était sur un ressort.
• Manque de calme.

L’impulsivité

• Agit avant de penser.
• N’attend pas son tour.
• Interrompt les autres.
• Donne des réponses avant la fin d’une question.
• S’introduit dans le jeu des autres enfants.

Qui fait le diagnostic?

Bien que ces éléments puissent vous pister sur la présence ou non du TDAH chez votre enfant, il est important de consulter un médecin de famille. Certaines conditions médicales peuvent parfois provoquer des symptômes qui ressemblent au TDAH. Par exemple, un problème d’insomnie pourrait être à l’origine de symptômes d’inattention.

Pour évaluer un TDAH, le médecin aura besoin de vos observations ainsi que celles des différentes personnes côtoyant votre enfant : enseignants, entraîneur sportif, éducatrice en garderie, psychologue scolaire…

Le médecin peut également faire appel à d’autres professionnels comme des psychologues ou des neuropsychologues pour évaluer le TDAH.

L’établissement du diagnostic médical peut s’avérer utile lorsque des mesures d’accommodement raisonnable sont nécessaires dans les milieux fréquentés par votre enfant (ex. faire les examens seul, délai dans la remise des travaux…).

On peut toutefois vivre sans diagnostic médical officiel dans la mesure où des stratégies d’adaptation sont mises en place et tant que la sévérité des symptômes ne brime pas le développement psychoaffectif de l’enfant et son intégration sociale.

Critères de sévérité (intensité – fréquence – durée)

Problème léger
On peut dire que les difficultés de l’enfant occasionnent peu de problème à l’école, au niveau du fonctionnement social ainsi qu’à la maison. C’est un enfant avec qui l’on doit s’investir beaucoup mais qui finit tout de même par bien s’en sortir.

Problème modéré
Les difficultés sont très présentes. La vie normale n’est possible ni pour l’enfant, ni pour la famille. Toutefois, avec les adaptations appropriées, on arrive à bien se débrouiller.

Problème sévère
Va plus loin que les critères définis. Les difficultés sont dans tous les milieux : la maison, l’école et les loisirs. Le problème de socialisation est important et tous les intervenants racontent des situations difficiles au quotidien. C’est « drainant » pour les parents.

Source : Marie-Josée Arseneault, psychologue